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Le 7 décembre dernier, l’ordonnance concernant le CSDR qui révolutionne le reporting extra-financier a été publiée au journal officiel. Il y est question de la durabilité des entreprises et du repositionnement des critères ESG.
Si les ETFs ESG permettent d’investir de façon durable, les critères sont quelques fois critiqués. Par exemple, on retrouve dans les ETF CAC 40 ESG des entreprises telles que Vinci ou Airbus, qui ne sont pas exactement connues pour être parfaitement écologiques. En 2020, la barre des 10% d’ETF ESG a été atteinte. Cela prouve un intérêt de la part des émetteurs et des investisseurs.
Le rapport annuel de Trackinsight sur les ETFs révèle que 30% des investisseurs interrogés souhaitent investir encore plus dans les trackers ESG. Néanmoins le risque des greenwashing et les incohérences d’analyse des critères constituent un frein.
Avec l’arrivée sur le marché des versions ESG des ETFs déjà existants, leur performance ne donnait pas lieu à de grosses surprises de performances. Mais, selon un rapport de l'Esma (European securities and markets authorities) du 5 avril dernier, plus les critères et exigences de durabilité des fonds seraient élevés, meilleure serait la performance. Soit les ETFs qui correspondent à l’article 9 du SFDR, expliqué ici.
Les critères ESG avaient pour but premier de rendre compte des entreprises actives et soucieuses des enjeux environnementaux, sociaux et de gouvernance. Il est désormais temps de rentrer dans une nouvelle ère, portée par la CSDR (Central Securities Depositary Regulation ou Règlement sur les dépositaires centraux de titres).
L’objectif est désormais d’engager des actions de la part des entreprises dans le sens de l’ESG. Remplaçant la Déclaration de Performance Extra-Financière (DPEF), la transposition de la directive CSRD implique une modification du corpus législatif relatif à la publication d'informations extra-financières. “Ces informations, beaucoup plus étoffées que l'actuelle DPEF, doivent être fiables, comparables et accessibles.”
Comme indiqué dans le journal officiel, cela permettra d’ “adapter les dispositions, notamment sur la formation, l'agrément, le système d'assurance qualité, la déontologie, l'indépendance et l'objectivité, la procédure d'enquête et de sanction des superviseurs nationaux, l'organisation du travail et le signalement d'irrégularités.”
Ces changements opèreront sans aucun doute des modifications dans l’univers des ETFs. Bien qu'ils offrent la transparence des entreprises qui composent le tracker, certaines informations de sélection peuvent rester floues, d’où la nécessité d’harmoniser et rendre cohérent le cadre des obligations dans le contexte de la responsabilité sociétale des entreprises.